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L'orthodoxie en martinique
30 septembre 2023

L’amour pour les ennemis 17 IEM DIMANCHE APRES LA PENTECOTE

BONJOUR A TOUS !  REPRISE DU SERVICE LITURGIQUE ET DES OFFICES.
*SAMEDI 30 SEPTEMBRE À 18H, OFFICE DES VEPRES ET MATINES
 
Confession OUVERTE ;
*CELEBRATION LITURGIQUE DU 17 IEME DIMANCHE APRES LA PENTECOTE 01 OCTOBRE sera célébrée à 10H00
*Suivie des agapes  : chaque personne porte quelque chose si possible:( AVEC VIANDE, POULET, LAITAGE, FROMAGE). 
DEMANDE DU GPS POUR L'ADRESSE (TL : 0696 344321)
*OFFICE DE VÊPRES DU DIMANCHE SOIR : 15H00
Lire fait notre savoir et ouvre notre connaissance, qui est importante, pour notre expérience pratique, face à nos difficultés.>
La Cananéenne
Homélie de Père Antoine, 27 septembre 2015 en l'église saint Basile et saint Alexis - la Cananéenne, Mt XV,21-28.
http://orthodoxedenantes.free.fr/doc/catechese/homelies/2015_09_27_pa.php

Nous venons de lire un passage d'Évangile où il est question de la guérison de la fille de la femme Cananéenne qui était tourmentée par les démons. Cet Évangile met en lumière trois vertus spéciales de la femme Cananéenne, à savoir sa forte foi, sa profonde modestie et sa prière persévérante, toutes les trois ancrées dans son amour de mère qui s'identifie complètement avec la souffrance de sa fille tourmentée par les démons. Nous découvrons aussi que nous avons là une leçon sur la prière.

Ce récit préfigure l’annonce de la Bonne Nouvelle du Salut aux païens. Alors que cette femme n’est pas juive, elle s’exclame : « Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David » (Mt 15,22). En disant ‘Fils de David’, elle reconnaît que le Salut vient des Juifs. Mais si elle s’adresse au Messie d’Israël, elle, une païenne, c’est qu’elle croit qu’Il est aussi le Messie de tous les hommes.

Les disciples demandent à Jésus de faire quelque chose car ils n’en peuvent plus d’être poursuivis par ses cris. Et Jésus répond favorablement à cette demande. Il leur montre ainsi la mission qu’ils devront accomplir : Ils sont là pour conduire toutes les nations, même païennes, vers Jésus. Bien sûr, leur motivation n’est pas encore parfaite. Ils agissent parce qu’ils sont agacés par les cris de la femme. Cela nous montre aussi que le Seigneur n’attend pas que nous soyons parfaits pour accueillir nos prières. Parfois, nous pouvons nous sentir indignes de poser des actes au nom de Jésus parce que nous avons conscience de nos limites, de nos péchés. Mais les Apôtres eux-mêmes ne sont pas parfaits et pourtant Jésus les envoie et leur donne de porter du fruit. Il en est de même pour nous. N’attendons pas d’être parfaits, d’avoir suivi plusieurs formations avant de commencer à annoncer la Grâce de Dieu pour les hommes. Le Seigneur utilise des serviteurs imparfaits pour répandre son message de Paix et de Salut.

Nous remarquons particulièrement le fait que la femme, cette mère affligée, devient un maître pour tous les gens de foi et pour l'Église. Son cri: "Dieu, aie pitié de moi" est devenu une prière de l'Église; la prière la plus concise que l'Église est: "Dieu, aie pitié", Kyrie eleison ! Cette prière inclut tout l'amour charitable, la pitié de Dieu qui est l'amour charitable et humble pour les hommes.

Après avoir montré aux disciples le poids de leur intercession, nous les avons vu intercéder pour la cananéenne, Jésus, par un dialogue avec la Cananéenne, met en lumière la disposition intérieure de foi de cette femme. Jésus lui dit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues d’Israël » (Mt 15,24). Comme elle insiste, Jésus lui dit alors : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens » (Mt 15,26). La Cananéenne lui répond: « C’est vrai, Seigneur, mais justement les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table du maître » (Mt 15,27). Ces paroles nous révèle l’attitude intérieure qui doit accompagner la prière d’intercession. D’une part, la Cananéenne reconnaît en Jésus le maître, le Messie d’Israël. Elle professe sa foi. L’intercession commence donc par reconnaître qui est Dieu, dans son Amour et dans sa Toute Puissance. D’autre part, elle réitère sa demande par l’affirmation que rien ne lui est dû. C’est pourquoi la Cananéenne pose un acte d’humilité en comparant son attitude à celle du petit chien. Croire que Dieu peut tout sans rien réclamer comme un dû est la clé de toute intercession. C’est avant tout un acte de confiance en l’Amour Miséricordieux du Seigneur.

Peut-être que quelqu'un d'autre aurait été offensé en entendant les mots du Sauveur: "Ce n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le jeter aux chiens", mais elle avait un unique but, peu importe comment on la considérait, ce qu'elle voulait c'est que sa fille tourmentée par les démons guérisse. En raison de sa modestie ancré dans son amour et son chagrin elle a accepté d'être comparé aux chiens, mais nous voyons que la modestie est une source de sagesse et de courage aussi. La modestie n'est pas de la lâcheté, mais la connaissance de ses propres limites, associée à l'espoir et la confiance en l'aide de Dieu; elle a répondu: "C'est vrai, Seigneur, d'ailleurs les chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres".
En voyant ses qualités, le Christ, notre Sauveur loue ses paroles: "O femme, grande est ta foi! , qu'il t'advienne ce que tu veux". Ces liens étroits entre la foi vivante, la modestie profonde, et la grande patience et persévérance dans la prière est une leçon vivante, pour chacun d’entre nous.

L'Évangile nous montre l'importance de la prière non seulement pour nous, mais aussi pour les autres, et plus particulièrement pour ceux qui ne savent pas prier, ne prient pas, ou ne peuvent plus prier… Tourmentés par de mauvais esprits, beaucoup de gens malades physiquement ou mentalement, ne peuvent plus prier pour eux-mêmes; c'est pourquoi les fidèles: la mère, le père, l'ami, le frère ou la sœur qui ont une grande foi sont très précieux; pour qu'en raison de leur foi, Dieu guérisse celui qui désormais ne peut pas prier pour lui-même.
L’amour pour les ennemis
19e dimanche après la Pentecôte (2 Cor. 11,31 - 12,9 ; Luc 6,31-36)
 Homélie prononcée par le père André le dimanche 27 octobre 2019 Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. 
L’Evangile d’aujourd’hui est un extrait du Sermon sur la montagne, dans la version de saint Luc, qui est moins développée que celle de Matthieu, mais qui en fait ressortir des aspects complémentaires. Dans ce grand discours, qui commence par les Béatitudes : « Bienheureux vous qui êtes pauvres… », le Seigneur inaugure un renouvellement de la Loi, qui avait été primitivement donnée par l’intermédiaire de Moïse. Un renouvellement qui ne vise pas à abolir cette Loi, ni à la changer, mais à la mener à sa perfection, pour lui donner tous son sens, dans la perspective du Royaume de Dieu. L’extrait de ce dimanche concerne l’amour du prochain. C’est le grand commandement évangélique, qui ne fait qu’un avec l’amour de Dieu et duquel, comme dit le Seigneur, dépendent toute la Loi et les Prophètes (cf. Matth. 22,34-40). Ce sujet revient régulièrement dans la prédication du Seigneur et des apôtres, en particulier de saint Paul, sous différentes formes, pour en montrer toutes les implications. Le message que nous venons d’entendre commence ainsi : « Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux ». Si l’on s’arrête à cette formule, ce n’est pas encore très original. C’est la règle d’or universelle, que l’on retrouve dans toutes les grandes religions, dans les sagesses de toutes les civilisations du monde. Elle donne aux hommes la possibilité de vivre ensemble en paix. Mais l’Evangile ne se limite pas à cette sagesse humaine, car il n’a pas seulement en vue le fonctionnement harmonieux de ce monde, mais la manifestation du Royaume de Dieu, la participation à la vie divine. La possibilité de vivre en bons termes avec nos semblables, qui certes est une chose bonne et désirable, n’est qu’une conséquence de cette vie nouvelle, donnée par surcroit. Car le Seigneur pousse l’amour du prochain beaucoup plus loin : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour ceux qui vous maltraitent ». En effet : « Si vous aimez ceux qui vous aiment, si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, si vous prêtez en espérant recevoir en retour…, vous restez au niveau de ce monde : les pécheurs aussi agissent de même ». Aimer ses ennemis, aucune sagesse humaine, aucune autre religion ne le demande, pas même la Loi de Moïse. C’est pourquoi, dans la version de Matthieu, le Seigneur souligne la nouveauté et le contraste : « Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais Moi, Je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Matth. 5, 43-44). L’amour des ennemis est certainement le sommet de l’Evangile. Pour saint Silouane, moine de l’Athos du siècle dernier, c’est le critère ultime qui nous fait véritablement des disciples du Christ. Aimer ses ennemis ne doit cependant pas nous dispenser de discernement. Il ne s’agit pas de prendre part au mal : nous devons au contraire toujours le combattre. Mais, nous dit saint Paul : « Ne rendez à personne le mal pour le mal… Ne vous vengez pas vous-mêmes… Si ton ennemi a faim, donne lui à manger ; s'il a soif, donne lui à boire… Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien » (Rom. 12,17-21). L’Evangile nous élève au-dessus de la morale naturelle. La perspective que nous propose le Seigneur est de nous élever jusqu’à Dieu : « Alors vous serez fils du Très Haut » ou, selon saint Matthieu : « Vous serez fils de votre Père qui est dans les cieux ». Ce qui nous est commandé, c’est donc de ressembler à Dieu le Père qui est bon pour les ingrats et pour les méchants, qui accorde la vie à tous les hommes et leur donne les moyens de leur liberté, même s’ils utilisent cette liberté pour faire le mal. « Car Il fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants, et Il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes » (Matth. 5,45). Il faut savoir qu’être fils de quelqu’un, dans la Bible, cela signifie faire ses œuvres. Ainsi, lorsque des juifs qui le contestaient lui dirent : « Notre père c’est Abraham », Jésus leur répondit : « Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham ; mais maintenant vous cherchez à me faire mourir… Vous avez pour père le Diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père » (Jean 8,39-44). Mais à ses disciples, le Seigneur dit : « Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux » ou, selon saint Matthieu : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Matth. 5,48). Quelque soit le mot utilisé, soyez parfaits ou soyez miséricordieux, cette exhortation fait écho à la Parole de Dieu dans l’Ancien Testament : « Soyez saints, car Je suis saint » (Lév. 11,43-45 ; 19,1-2 ; 20,7-8). Saint Luc, comme souvent dans son Evangile, a été ici plus particulièrement attentif à la miséricorde. La miséricorde est en effet une caractéristique de Dieu, affirmée dans toute la Bible. Des expressions comme « Le Seigneur est compatissant et miséricordieux », « Sa miséricorde est éternelle » y reviennent fréquemment comme des refrains, en particulier dans les psaumes. La miséricorde de Dieu est un amour qui ne retient pas les fautes, qui pardonne, qui souffre à la place de ses créatures, qui console, qui guérit, qui sauve… Mais comment faire pour parvenir à ce degré divin de miséricorde et de sainteté ? Comment faire pour aimer ses ennemis ? Car ce n’est pas naturel, c’est même contraire à nos sentiments humains spontanés. « Nul n’est saint comme le Seigneur » dit le Cantique d’Anne (1 Rois 2,2). « Un seul est saint, un seul est Seigneur, Jésus-Christ », disons nous dans la Liturgie. En réalité, si notre modèle a son archétype dans les cieux, il est descendu jusqu’à nous pour que nous ne soyons pas démunis. Nous avons un modèle visible : Jésus-Christ, qui a donné sa vie pour racheter les pécheurs que nous sommes. Le Christ est Celui qui, dans sa nature humaine, accomplit les commandements divins dans leur intégralité. En Lui se manifeste pleinement la miséricorde divine, Il en est l’incarnation. Quant à nous, qui ne sommes pas Dieu, il faut savoir que la sainteté qui nous est commandée ne vient pas de nous. Nous ne pouvons qu’y participer en la recevant de Dieu. Ceci est déjà révélé par Dieu dans l’Ancien Testament lorsque, après avoir dit : « Vous serez saints, car Je suis saint », Il ajoute : « Je suis le Seigneur qui vous sanctifie » (Lév. 20,7-8). En fait, nous disposons de plus que de nos seules forces humaines. Nous qui sommes baptisés, nous avons reçu l’Esprit Saint et « nous avons revêtu le Christ » (Gal. 3,27). Nous qui communions au Corps et au Sang du Christ, nous recevons le Christ en nous. Si le Christ vient vivre en nous, au point de ne faire plus qu’un avec nous, c’est pour qu’Il agisse en nous, qu’Il supplée à notre faiblesse. Comme nous l’avons entendu dans l’épitre d’aujourd’hui, c’est ce que le Seigneur a dit à saint Paul : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse ». Et saint Paul en conclut : « Je me glorifierai donc de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ repose sur moi » (2 Cor. 12,9). Là est la clé : par nous-mêmes nous sommes faibles mais, si le Christ habite en nous, alors les œuvres de miséricorde que nous sommes humainement incapables de faire, le Christ peut les réaliser en nous. Confessons donc notre faiblesse, et faisons de notre cœur le lieu de la présence agissante du Christ, Lui le seul vrai miséricordieux. 
Amen.
http://orthodoxeametz.fr/pdf/Aimez%20vos%20ennemis%20(19e%20dimanche%20apres%20la%20Pentecote,%2027%20octobre%202019).pdf
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