PAQUES
18 heures : Vénération du Linceul et mise au tombeau
Chaque fidèle vient avec une rose rouge afin de vénérer le Linceul et se prosterner trois fois. (Acheter des cierges).
1) Première vénération : on part en procession à l’intérieur de l’Eglise avec la croix, puis l’icône du Linceul sur le dos du prêtre. Les fidèles suivent avec leurs cierges allumés.
2) Deuxième on fait comme la première
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Samedi 15 Avril Nuit Pascale à 20h30
1) dimanche du pharisien et du pécheur;
2) dimanche d'enfant prodige;
3) dimanche de viande (on ne mange plus de viande);
4) dimanche de fromage (on mange pour la dernière fois des oeufs, du fromage, du laitage).
Ce jour-ci tous les chrétiens orthodoxes se demandent pardon. Dans les familles, les enfants demandent pardon a leurs parents, les parents demandent pardon a leurs enfants, ensuite, toutes les générations demandent pardon a leurs proches. "Dieu pardonnera" – répondent ils.
Le Carême est un rappel des quarante jours passes par le Christ au désert dans le jeϋn et la prière. Les fidèles se souviennent des testaments du Christ, ses derniers jours de vie sur la terre jusqu'a ses souffrances et sa mort. C'est l'époque de tristesse et d'une profonde pénitence.
Le jeϋne avant Paques passe au printemps, la période de résurrections de la nature. L'homme représente sa partie intégrante et, lui aussi, il participe au tourbillon de la renaissance printanière. L'âme exigeant d'être ressuscite, est avide de la vérité divine. Et la voie vers elle passe par le sacrifice.
Les premiers jours de cette semaine sont consacres aux souvenirs de ce que le Christ se préparait a sa mort, de ses dernières conversations a ses disciples et au peuple.
Dans les églises, on prépare et l'on consacre le Saint chrême. Dans les maisons, on commence a se préparer pour la fête de Paques: on fait les logements, on teint les œufs. Le Grand Vendredi il n'y a pas de liturgies dans les églises car le Seigneur se sacrifia.
A l'heure de la mort de Jésus-Christ, a 15h environ, commence le service qui symbolise la levée du Saint suaire et l'enlèvement du Christ de la croix.
Dans les maisons, l'on fait cuire "kozounak" (gâteau rituel de Paques en Bulgarie), "koulitch" (gâteau rituel de Paques en Russie). Seulement en Russie on prépare "paskha" (la pâques): mets pascal de fromage blanc de haute qualité, sucre, crème fraîche, vanille, raisins secs ou des fruits confits, et dont la forme symbolise le Calvaire.
L'oeuf rouge est le symbole de la nouvelle vie et du sang de Jésus-Christ. De nos jours, on teint les oeufs non seulement en rouge mais aussi en vert, bleu, jaune, on les orne différemment. Les oeufs multicolores sont le symbole de la fête de Paques. En Russie, on les produisait en bois, en cristal, en porcelaine, en verre. Dans tout le monde entier sont connus les oeufs de Paques de bijouteries de la société bijoutière Faberge. En Bulgarie et en Russie il y a un jeu avec les oeufs: tous les joueurs prennent un oeuf et frappent leurs oeufs l'un a l'autre. Celui qui garde son oeuf intact, est vainqueur. (Le moment le plus intéressant vient si un des oeufs est en bois...).
"Christ a ressuscite!"
Pourquoi existe-t-il un décalage avec le calendrier catholique ?En effet, la Pâque orthodoxe aura lieu cette année la nuit du 07 au 08 Avril soit Une semaine après la Pâque latine. Depuis le concile de Nicée I (325), tous les chrétiens sont d’accord pour célébrer Pâque le premier dimanche qui suit la première pleine lune de printemps. Le problème est que latins et orthodoxes utilisent, pour fixer cette date, deux calendriers solaires différents :(exemple le calendrier « julien » suivi par les orientaux aujourd’hui 13 jours d’écart par rapport au calendrier « grégorien » des occidentaux, et donc le printemps (21 mars) tombe en réalité le 3 avril. De plus les tables lunaires utilisées pour le comput de la pleine lune sont aussi différentes (4 ou 5 jours d’écarts). Trois cas sont donc possibles : soit la Pâque orthodoxe a lieu 4 ou 5 semaines après la Pâque latine (comme en 2008), soit une semaine après , soit en même temps - c’est ce qui ce passa une année : catholiques et orthodoxes ont fêté la Pâques le même jour, le 16 avril 2017Comment se déroule le Carême orthodoxe ?Les dimanches du Carême commémorent chacun un aspect du dogme ou de la spiritualité orthodoxe. Le premier dimanche, appelé « Dimanche de l’Orthodoxie », célèbre la victoire de l’Orthodoxie sur l’iconoclasme (fête instituée en 843 à la suite du concile de Nicée II). Les dimanches suivants s’appellent le « Dimanche de saint Grégoire Palmas » (en l’honneur du théologien byzantin qui affirma la possibilité pour l’homme de participer aux énergies incréées de Dieu, selon la doctrine de l’hésychasme), le « Dimanche de la Croix » (Mi-carême), le « Dimanche de saint Jean Climaque » (un des maîtres de la spiritualité orientale) et enfin le « Dimanche de Marie égyptienne ». Le Carême s’achève par le « Samedi de Lazare », précédant le Dimanche des Rameaux qui marque l’entrée dans la Semaine Sainte. Au contraire des catholiques, les orthodoxes n’incluent pas la Semaine Sainte dans le compte des quarante jours de Carême.Est-ce que le sens du Carême est le même chez les orthodoxes que chez les catholiques ?Comme pour les catholiques latins, le Carême est pour les orthodoxes avant tout une préparation à la célébration de Pâques. Ce caractère pascal est particulièrement présent dans la répétition des « Alléluia » dans les offices du Carême orthodoxe, ce qui étonne les catholiques. Mais le caractère pénitentiel est aussi très présent. Le jeûne est particulièrement strict : on s’abstient de tout produit animal, de graisse et de vin, sauf les samedi et dimanche. Pendant cette période, aucun mariage religieux, baptême ou fête ne peuvent avoir lieu. Dans le même esprit, la célébration de l’Eucharistie, considérée comme incompatible avec le jeûne en raison de son caractère festif, n’a pas lieu en semaine. Mais le mercredi et le vendredi on célèbre la « Liturgie des présanctifiées » (avec les Saints Dons consacrés le dimanche précédent), comme les latins le font le Vendredi Saint. Le dimanche, au lieu de la liturgie de saint Jean Chrysostome célébrée habituellement, on utilise la liturgie de saint Basile, qui est plus longue et solennelle.
Œuf de Pâques
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Œufs de Pâques d'Ukraine
L'œuf de Pâques est un symbole chrétien, spécialement décoré pour cette fête, et restant le plus souvent comestible. Traditionnellement, il s'agissait d'un œuf de poule cuit dur coloré, aujourd'hui c'est souvent un œuf en sucre ou en chocolat. En Belgique, comme en France, c'est un cadeau traditionnel offert le matin du dimanche de Pâques. En Suisse, en Grande-Bretagne ou aux États-Unis, le symbole de Pâques est un lapin ou un lièvre ; dans certains régions historiquement de religion catholique, des cloches ont la même fonction. Dans les pays de l'Est, on les colore et décore.
Symbole
Marie de Magdala montrant l’œuf rouge, symbole de la résurrection, par Vasnetsov.
Article détaillé : Œuf cosmique.
L'œuf est un motif mythologique présent dans le récit de la création de nombreuses cultures et civilisations. Par exemple, dans le Kalevala, livre de la grande tradition finlandaise, le monde est né de l'œuf1. La coutume d'offrir des œufs décorés est bien antérieure au christianisme2. Des œufs d'autruche décorés datant de 60 000 ans ont été découverts en Afrique australe3. Des œufs d'autruche peints avec des motifs géométriques, animaliers ou végétaux sont retrouvés dans les tombes à Sumer ou en Égypte antique4. Dans la religion anglo-saxonne traditionnelle, on offrait des œufs peints à la déesse Éostre2, qui a donné son nom à Pâques (Easter) en Anglais.
Symbolique judéo-chrétienne
Le judaïsme le voit également comme un symbole du cycle de la vie ; encore de nos jours, l’œuf dur fait partie du repas de deuil5, ainsi que du seder de la Pâque juive. Dans le christianisme, ils symbolisent la résurrection du Jésus-Christ et sa sortie du tombeau, comme le poussin sort de l'œuf6,7,8. Une légende orthodoxe raconte que Marie de Magdala serait allée reprocher à l'empereur Tibère la mort de Jésus, et lui annoncer sa résurrection. Devant le scepticisme de celui-ci, l’œuf qu'elle tenait en main se serait alors teint en rouge 9,10.
Histoire
Les œufs rouges
Œufs de Pâques de Biélorussie
La tradition de s'offrir des œufs au printemps remonte à l'Antiquité : les Perses, les Égyptiens s'offraient en guise de porte-bonheur des œufs de poule décorés en signe de renouveau11. L'œuf est rattaché à Pâques chez les chrétiens coptes dès la fin du ve siècle, peut-être en souvenir des œufs ardents (ova ignita) avec lesquels furent torturés les martyrs12 ou de l’œuf rouge pondu par une poule impériale le jour de la naissance d'Alexandre Sévère en 208 ans av. J.-C.13
Traditionnellement pour les orthodoxes, la décoration des œufs de Pâques commence le Jeudi saint. Le premier œuf peint- en rouge vif - doit avoir été pondu le Jeudi saint14, et est conservé comme porte bonheur. Les suivants sont également peints en rouge ou décorés de motifs vifs. Il est de tradition d'en échanger avec ses proches le jour de Pâques, en se saluant par l'invocation « Christ est ressuscité ! » ; pour le repas de Pâques, on les consomme après avoir brisé la coquille de son œuf contre l’œuf de son voisin de table. En Roumanie, le premier convive dit en même temps qu'il brise son œuf : Hristos a înviat et son voisin lui répond : adevarat a înviat (Christ est ressuscité ; c'est vrai, il est ressuscité).
En France, bien qu'il soit souvent dit que l'origine des œufs de Pâques était liée à l'interdiction de la consommation des œufs pendant le carême, les premiers textes qui parlent de cette tradition concernent l'Alsace et remontent au XVe siècle, époque à laquelle le jeûne du carême catholique avait été considérablement allégé. Cette tradition de conserver les œufs pondus pendant le carême puis de les décorer avant de les offrir à Pâques se développe surtout dans les cours royales avant de se diffuser dans les familles bourgeoises. Au cours de la première révolution industrielle, se met en place un processus qui associe cadeaux et commerce, les Allemands ayant l'idée à la fin du XIXe siècle de remplacer les œufs de poule par des œufs au chocolat15.
Œufs peints, pissanka et œufs précieux
Œufs décorés selon la technique du Pissanka
Une technique populaire de décoration des œufs de Pâques, appelée « pissanka » (en ukrainien: писанка), associe l'usage de la teinture et de la cire.
Le tracé général du motif est d'abord réalisé au crayon, puis à l'aide d'un instrument appelé « kistka », on dépose de la cire chaude sur les emplacements que l'on ne veut pas teinter. On trempe ensuite l'œuf dans le premier bain de teinture, une teinte claire. Une fois l'œuf séché, on recouvre de cire chaude les emplacements que l'on veut conserver de cette teinte. On trempe dans une seconde teinture, et on réitère le procédé (séchage, cire, teinte) autant de fois qu'il y a de couleurs, en allant toujours des couleurs les plus claires aux plus foncées. On chauffe ensuite légèrement l'œuf (soit dans un four, soit à une flamme de bougie) pour faire fondre la cire. Les couleurs apparaissent alors.
Dès la Renaissance, l'usage d'offrir des œufs précieux apparut dans les cours royales ; Édouard Ier d'Angleterre faisait décorer quelques centaines d’œufs à la feuille d'or pour les distribuer à sa famille2.
On a dit que Louis XIV faisait bénir de grandes corbeilles d'œufs dorés qu'il remettait aux courtisans et à son domestique16. La tradition aurait fait du roi le destinataire du plus gros œuf du royaume. À l'époque de Louis XV, la fille de celui-ci reçut en cadeau des œufs peints par Watteau et Lancret.
À la fin du XIXe siècle, à la cour impériale de Russie, Nicolas II offrait pour Pâques à son épouse et à sa mère des œufs de Fabergé2, pièces d'orfèvreries en or et pierres précieuses considérés comme des chefs-d'œuvre de l'art de ce joaillier.
Des œufs peints aux œufs en chocolat
Œuf de Pâques en chocolat
Jusqu'au XIXe siècle, les œufs étaient naturels et décorés par les enfants : dans les campagnes, ils étaient teints en rouge avec des rouelles d’oignon cuites, une décoction de racine de prunier ou de bois de Campêche ; en violet avec du bois du Brésil, de la betterave ou des violettes ; en rose pâle avec des épluchures de radis ou en vert avec des feuilles d’ortie ou de lierre ; en brun avec de la chicorée17. Des œufs chamarrés étaient obtenus en les faisant cuire dans une mousseline contenant des herbes et des fleurs13.
Œuf de Pâques, dessert meringue et chocolat
À partir du XVIIIe siècle les œufs frais sont vidés pour les remplir de chocolat liquide. En 1847 les frères Fry inventent un mélange « sucre, beurre de cacao, chocolat en poudre » qui permet d'obtenir une pâte molle que l'on peut verser dans des moules18. Le chocolat qui n'était jusque-là consommé que comme boisson peut désormais être croqué, et façonné sous de multiples formes par les confiseurs. La démocratisation du chocolat date en France de la fin du Second Empire avec le développement du moulage, le plus ancien moule attesté étant un moule en fer blanc étamé de 1870 réalisé par la maison L’étang et Rémy à Paris19.
À l'œuf est associée la poule, qu'on trouve maintenant sous forme de statuette en chocolat. Les confiseries ne sont maintenant plus limitées, formellement, à la forme de l'œuf mais peuvent être de véritables sculptures de chocolat et de sucre et représentent parfois des personnages ou des objets qui n'ont aucun lien avec le modèle d'origine, comme des lapins.